B-08

La jeune fille mis sa main devant sa bouche, l’index replié, afin de cacher, juste à moitié son sourire. Il avait sursauté, et elle avait bien vue que sa propre action était mal placée vu la réaction du gardien. Un simple geste de la main, certes, mais, toujours un de trop. Elle détourna le regard durant une demi seconde en soupirant un :

« Gomenasai »

Elle remonta après ça le visage et écouta ce que le rouquin avait à lui dire.
Encore des mots incompréhensibles pour la jeune fille. « Plaisantaquoi ? » Et « faire gaffe ». Ca voulait dire quoi ? Une grimace se forma alors sur le visage d’Hoshi, puis, elle passa délicatement avant d’hésiter quelques seconde et de la posée sur l’épaule du jeune homme, qui, il faut l’avouer, trouver très charmant. Et, essaya de se rappeler de ces cours d’anglais. Décidément, les études servaient à quelques choses, malheureusement pour elle. Les langues étaient son point faible, mise à part le français, qu’elle avait dut apprendre en une journée pour une usurpation d’identité. Elle n’avait donc que les plus simples des bases, mais c’était déjà ça.
Enfin, il fallait qu’elle fasse appelle à sa mémoire, soit en anglais, soit en français… Elle hésitât un petit moment en écoutant la fin de la phrase du garçon…

« Yeuh… I no understand… gomenasai. Et… « dictonaire » ? heum… Mots… in… ? Heu… Non… meu… moi pas avoir. Gomenasai. »

Elle retira immédiatement son bras avant de se reculer d’un pas et d’attendre la réaction de l’homme en face d’elle…

Side n'avait absolument jamais entendu de "gomenasai", mais à l'air de la jeune fille et son soupir, il devait sans doute s'agir d'une formule d'excuse, ou quelque chose dans le genre, dans sa langue. L'espace d'un instant, il s'en voulut d'avoir eu ce geste de réflexe. Mais il lui revint à l'esprit qu'il était sur une île où on trouvait les pires criminels et que cette fille en faisait partie. Aussi atendrissante qu'elle soit, il n'étais pas sensé se permettre de n'avoir aucune réaction sous prétexte d'être face à une jeune fille à l'apparence innocente. Mais en même temps, il ne lui était pas interdit de discuter tranquillement avec les prisonniers, après tout... Peut-être que d'autres psychopates l'auraient jetée par la fenêtre pour une blague comme ça, mais il n'en avait visiblement aucune envie. Ils ne pouvaient quand même pas lui interdire d'être encore un peu humain et d'avoir de simples discussions, il n'était pas lui-même un prisonnier, normalement...
Perdu dans ses réflexions, le rouquin n'avait pas fait attention aux efforts visibles de la japonaise pour trouver des mots compréhensibles. Lorsqu'elle lui sortit quelques mots dans un mélange anglais-français ponctué de légers moments d'hésitations, il revint à la réalité et laissa s'afficher un petit sourire avant de se rendre compte qu'une main de la jeune fille était posée sur son épaule. Il retint cette fois tout réflexe de sursaut et y jeta juste un coup d'oeil. Jusque là, elle n'avait absolument pas été agressive, et ce n'était pas dans un geste aussi simple qu'elle allait soudainement l'étrangler. Et puis, peut-être qu'il n'arrivait absolument pas à déchiffrer ses actes, mais pour l'instant il n'avait pas vraiment envie de la soupçonner.
Apparemment, la jeune fille avait simplement compris qu'il parlait de dictionnaire et n'en avait pas. Ca ne faciliterait pas sa compréhension des langues...

"Bon, eh ben tu vas devoir apprendre sur le tas ! Enfin, apprendre comme ça, en parlant et en écoutant, tu comprends ?... Si t'es partante ça devrait pas poser trop de problèmes. T'as plus que ça à faire maintenant, non ?"

La jeune fille regarda le rouquin et essaya tant bien que mal de comprendre, mais elle n'y arrivait pas. Elle ne voulait pas non plus le faire répéter ou quoi que se soit d'autre. Elle décida alors de se taire... Pour un petit moment du moins. Elle ne fit pas d'autre gestes qui pouvaient être alarmant. Elle attendit. En fait, elle attendit qu’il lui propose d’aller à la bibliothèque, s’il y en avait une, mais comme il n’y semblait pas décidé. Elle ferma les yeux quelques instant se tenant plus fermement aux barreaux avant de les rouvrir et lâché les bouts de métal. Un petit malaise en fait, mais ce n’était pas la première fois, elle en avait donc l’habitude.

Quelques secondes plus tard, elle ouvrit la bouche, le silence n’était en effet pas fait pour elle…

« Heum… Bibliothèque, je peux y… aller… si vous pais… ? »

Bien que considérée comme une « Criminelle Psychopathe », elle ne l’était pas vraiment, elle était bien consciente que c’était mal, et qu’elle n’aurais jamais dut le faire, cependant… Elle l’avait fait, par ‘amour’ ou par intérêt de son ami peut-être. Mais il était trop tard pour revenir dans le passé, et comme elle l’avait déjà pensé au part avant, autant que ces heures, ces jours et ces années peut-être ici ne soient pas des plus désagréables.

Side, en regardant attentivement la jeune fille, sans même se rendre compte qu'il la fixait un peu trop intensément, finit par piger qu'elle ne comprenait pas un strict mot de ce qu'il disait. Décidément, il avait du mal à s'exprimer simplement, dans une langue correcte et sans petites spécificités de langage... Elle était sans doute tombée sur un très mauvais pédagogue dans le domaine des langues... Quoi qu'il en soit, au moins la motivation était-elle bien présente !
Lorsquel ja japonaise prononca le mot "biliothèque" de manière parfaitement compréhensible, le rouquin s'interroga. Il ne lui était pratiquement pas venu à l'idée qu'il puisse y avoir une bibliothèque dans un tel endroit. En même temps, il n'était pas très doué pour le tourisme. Les rares fois où il s'était aventuré hors de sa chambre, c'était jusque là pour aller se perdre dans des dédales sans fin, alors quant à trouver une bibliothèque... La prisonnière semblait au courant, il se dit donc qu'elle n'avait aucun intérêt à mentir et qu'un petit serait vraiment le bienvenu. C'est avec un grand sourire qu'il décida donc de répondre à sa jeune interlocutrice

"Une bibliothèque ? Je ne savais pas qu'il y en avait une. Bon, on y va alors ! Je t'accompagne, ça te va ? Puisque tu ne peux pas être toute seule, je viens avec toi."

*Même si je ne sais absolument pas où c'est... Bah, je demanderai au garde...*

Sans même attendre une réponse de la jeune fille, Side alla trouver un garde qui faisait les cent pas à l'autre bout du couloir et parlementa quelques minutes pour avoir la clé de la cellule B-04. Le garde finit par accepter de lui confier sous trousseau -sous quelques menaces implicites... Et le rouquin pensa qu'il serait peut-être temps de songer à se procurer des clés, voire à rencontrer les dirigeants... Revenu devant la cellule, il lança à nouveau son immense sourire à la joyeuse japonaise en jouant avec le trousseau, se demandant si elle avait pu comprendre qu'il acceptait avec plaisir la promenade qu'elle lui avait proposé.

Une bibliothèque… Elle avait dit qu’elle voulait y allait, mais elle-même n’était pas certaine de son existence, cependant, dans toutes prisons il doit il y avoir ces distractions, et même si elle savait qu’il n’y allait pas y avoir de salles de projections, une bibliothèque devrait être dans leurs moyens. Elle ferma les yeux quelques instants, elle les rouvrit et le jeune homme n’était plus sous ces yeux, elle s’approcha précipitamment des barreaux afin de regarder par où il était partit. Quand elle l’aperçue, elle fut comme… soulagée. Oui, un soulagement, un soulagement de ne pas se retrouvée seule. Certains aimaient la solitude, histoire de se remettre les idées en place ou bien juste être à l’aise, cependant, pour Hoshi, c’était bien le contraire, elle préférait la compagnie, d’une personne ou plus. Mais ce n’était pas tout, bien qu’elle ne le comprenne pas, elle l’aimait bien ce bonhomme…
Quelques minutes après, il revint prés de la cellule, et le rouquin lui sourit. Elle redressa la tête, et, un peu… excitée, elle fit un petit saut avant de reculée de la porte, comme pour bien montré qu’elle n’allait pas lui sautée à la gorge afin de prendre la suite, elle passa même ces deux mains derrière son dos et inclina doucement la tête.

La prisonnière avait l'air plutôt heureuse de sortir de sa cellule pour aller faire un petit tour, elle aussi. Sans doute que les promenades avec un but aussi simple que la bibliothèque devait être rares pour les prisonniers...
Après un petit moyen à fouiller dans les innombrables clés pour finir par trouver celle où était gravée le numéro de la cellule. Il la glissa avec difficulté dans la serrure rouillée et la tourna dans un grincement insupportable. Le déclic final obtenu, la porte s'entrouvrit avec fracas et Side put passer la tête à l'intérieur de la cellule pour lancer un grand sourire à la japonaise qui attendait sagement, les mains jointes dans le dos et la tête légèrement inclinée. Un instant, l'idée des menottes traversa l'esprit du rouquin. Un nouveau coup d'oeil à la jeune fille finit de persuader Side qu'il ne s'agissait que d'une précaution inutile.
Il prit Hoshi par le poignet et le tira doucement pour qu'elle sorte de la cellule. Une fois qu'elle eut passé le pas de la porte, il la referma derrière elle et lança les clés à l'autre bout du couloir, décidant que la flemme était de mise face au garde peu avenant qui ne lui avait prêtées qu'à contre-coeur...
Se retournant vers l'Etoile qu'il n'avait pas lâché, Side lui lança un enième sourire

"Bon, direction la bibliothèque, miss ?"

La jeune fille ferma les yeux quand le grincement de la porte se fit entendre. Peut-être devrait-ils changer les serrures, non ? Enfin, là aussi il serait question de confort, et la prison n’était pas faite pour ça. Il vint ensuite l’attraper par un poignet. Pas de menotte ? Les sourires pouvaient donc tant attendrir ? Mais de toute façon, que ferait-elle si elle se libérée. Errer dans les couloirs puis se perdre n’était pas forcément la meilleure idée. Et puis, il valait mieux connaître la prison avant d’essayer tout type d’évasion.
Une fois sortie de la cellule, la jeune fille regarda Side lancé les clefs au travers du couloirs, et retentir de manière peu agréable ? Mais que pouvait-elle y faire, si ce n’est supporter ? Rien. La réponse était simple et nette. Mais enfin, elle avança, puis regarda à gauche, puis à droite, bien évidemment, avant d’articuler un « uh ? » qui, en français, se traduirait par « où ? »… En effet, la jeune fille était arrivée dans la matinée, et… Le seul endroit qu’elle connaissait hors mit sa cellule, c’était le grand hall, et quelques couloirs qu’elle n’avait pas mémorisée…

[Tu créer le sujet ? Ou je le fait ?]

[Arf, je vais être absent pour peut-être pas mal de temps, minimum trois-quatre jours, maximum deux semaines... Là j'ai pas le temps de créer un sujet, si j'en ai l'occasion un peu plus tard das la soirée je le fais, mais si tu vois que demain je l'ai pas posté, tu peux le faire ^^]