La chambre de Carmilla Millacira Tepes n'était pas des plus luxueuses ni des plus insalubres. Elle était petite, sobre, d'un blanc hôpital, cependant Carmilla n'avait aucune envie de la rendre plus personnelle ou de faire de l'aménagement.
Elle posa donc ses maigres valises et les défit à la méthode féminine, c'est à dire, avec méthode et soin dans la petite armoire prévue à cet effet.
Après s'être débattue avec ses grandes robes, ses corsets et ses petites crinolines dans une armoire faîte pour des vestes et des blouses, elle referma le tout et darda la porte du placard d'un regard meurtrier. Celle-ci dû comprendre car elle ne s'ouvrit pas.
Carmilla sourit en coin et se tourna vers la fenêtre. Cette île aurait très bien pu être un camp de vacances, genre ClubMeb... En faire une île pour les condamnés était une idée si originale ! A vrai dire, un camp de vacances s'épuise toujours pendant l'année scolaire alors que les prisonniers ne feront jamais défaut.
En entrant, on lui avait dit qu'elle disposait des prisonniers pour faire les expériences qu'elle voulait et là, en entrant dans cette chambre, elle découvrait une paillasse.
La jeune femme n'avait apporté que le stricte minimum : une petite dizaine de robes, deux paires de chaussures, sa blouse et quelques fioles. Il n'y avait plus qu'à éspèrer qu'ils étaient bien fournis en acides et en bases...
La nuit commençait à tomber mais la jeune scientifique n'avait pas sommeil, elle était tellement joyeuse et intriguée par cette île !
Elle s'assit au bord de la fenêtre pour respirer l'air de la nuit. Les cris de quelques prisonniers vinrent alors à ses oreilles et, sans savoir pourquoi, Carmilla Millacira éclata de rire !