Arrivée de l'occupante de l'A-05

Roxane avait hurlé tout le temps que les gardes avaient mis pour l'emmener dans sa cellule. Las de ses cris, ils défirent rapidement ses menottes, et la poussèrent dans la cage de fer avant de la refermer et de s'éloigner au plus vite.
A peine la cellule fermée, la prisonnière s'était jetée sur les barreaux et s'y était accrochée, regardant les gardes qui s'en allaient. Elle se mit à secouer la porte qui bougeait à peine, s'acharnant dessus, sous une crise de folie. Voyant que cette entreprise était vaine, elle s'était mise à marcher tout autour de sa cellule, longeant les barreaux, donnant de grands coups de point dedans au passage. Puis, fatiguée de tourner comme une lionne en cage, et s'adossa contre le mur du fond et se laissa glisser tout le long, jusqu'à être assise sur le sol de béton froid.
Ses yeux glacés fixaient la porte de sa cellule. Au moindre bruit résonant jusqu'à elle, Roxane relevait la tête, aux aguets, prête à se lever à la venue d'un personnel de la prison.
Elle se remémorait les paroles de Dalia... Elle se sentait humiliée, trahie, abusée... Aucune situation ne pouvait être pire que celle là. Ces souvenirs firent remonter la colère en elle. Elle se releva, alla de nouveau s'accrocher à la porte de sa cellule et se mit à hurler des injures et des insultes, secouant les barreaux dans un bruit de métal retentissant.
Allait-on enfin lui expliquer plus en détail pourquoi elle avait changé d’établissement ??
Elle entendit une porte s’ouvrir au loin dans le couloir qui menait aux cellules. Des pas raisonnaient, quelqu’un approchait…

Tyser arpentait les couloirs de l’aile d’un pas lent, une cigarette à la bouche regardant avec indifférence les prisonniers qui détournaient leur regard, beaucoup d’entre eux avait tenté à leur dépend de faire face au dirigeant. Celui-ci ne prêtait même pas garde au fait que ces prisonniers le respecte, au contraire ce qui l’intéressait, c’était les sauvages et les rebelles, pour avoir un bon prétexte pour se défouler.

Il entendit soudain des cris et un bruit métallique, un voie féminine apparemment au début de l’aile, sûrement en train de s’énerver inutilement, Ben esquissa un très léger sourire et se dirigea vers les premiers cellules de l’aile, réjoui à l‘idée de torturer une prisonnière. Il arriva devant la cellule A-05, c’est de là que venait le bruit, il s’arrêta net devant la détenue, dos au mur, il la fixa de son regard noir et perçant, puis il prit une bonne bouffée de cigarette. Il ne lâcha pas son regard plusieurs secondes, très silencieux, puis fit alors de son habituel ton neutre:

"Bonjour, apparemment tu as l’air d’être en forme. On ne t’as pas mise dans le bain à ton arrivée? Apparemment non, ou pas assez, voilà pourquoi j’aime accueillir mes détenus moi même. Quel malpoli je fais je ne me suis pas présenté, je suis Mr. Tyser, le directeur de cet établissement."

Il s’arrêta et reprit une dose de sa drogue: la nicotine. Et reprit alors sur le même ton:

"Je te prierai de ne pas t’énerver ainsi sur ces barreaux, de toute façon c’est complètement inutile puisque même le diamant ne les raye pas, alors ce n’est pas une jeune femme qui fait 50 kg toute mouillée qui va les détruire ou les déformer."

Roxane n'avait pas perdu une miette de ce que cet homme lui avait dit. Une de ses principales qualités est celle d'écouter ceux qui parlent, car en écoutant les autres, on passe à côté de moins de choses... Après ce n'est pas parce qu'on écoute que l'on exécute, bien sûr... Tout le temps de la tirade, la jeune femme n'avait pas lâché des yeux de directeur de la prison. Lui non plus ne l'avait pas lâchée des yeux. Et c'était assez agaçant! Et puis depuis quand un directeur vient voir les détenus de son établissement? Normalement ce genre de personne est bien trop trouillarde pour ça. Que cherchait-il à prouvé? Qu'il était mortel??

La nouvelle prisonnière s'avança vers les barreaux d'un pas décidé, fixant Mr. Tyser froidement. Elle vint s'accrocher aux barreaux de sa cellule.

- Vous êtes le directeur? Mais qu'est-ce que vous faites là? Vous n'avez rien à faire là, retourner vous cacher dans votre bureau! Barrez-vous! Ne me parlez pas!

Sur ces mots, Roxane cracha aux pieds de Mr. Tyser. Il ne fallait pas la chercher, surtout si c'était pour lui dire des idioties comme Dalia lui avait dite. Elle continua de le regarder, bien décidée à ne pas baisser les yeux face à cet individu. De toute façon, elle n'arrivait plus à reprendre son sang-froid, c'était fichu, ses pulsions avaient prit le dessus... Et dans ces moments là, pour les autres mais aussi pour elle-même, ça s'annonçait très mal.

Tyser constata par les faits et gestes de son interlocutrice qu’elle était plutôt rebelle, même très impertinente. Tant mieux, il pourrait s’amuser comme ça. En effet la seule raison poussant le directeur à ne pas rester cloîtré dans son bureau c’était exécuter sa vengeance contre les prisonniers sans jamais faire de différences. Il resta calme et passif fumant sa cigarette pendant sa réaction, son regard noir et troublant toujours plongé dans celui de Roxane.

Quand elle eut fini, Benjamin finit sa cigarette et jeta le mégot à terre qu’il écrasa, puis il sortit un pistolet de son pantalon et tira sans sommation avec une extrême précision sur le bras gauche de Roxane, il garda le pistolet en main, il avait toujours cet air neutre et dénue de tout sentiment, il fit alors d’un ton ironique:

"Je dois tirer dans l’autre bras, ou cette fois tu vas te tenir tranquille?"

Roxane ne s'attendait pas à cela. Elle avait vu l'arme sortir du pantalon, elle avait bien vu qu'il braquait son flingue contre elle, chose qu'elle avait déjà connu dans le temps, mais de là à ce qu'il tire sur elle, ça elle ne l'avait vraiment pas imaginé.
Le coup de feu retentit, et le bras de Roxane reçu comme une poussée vers l'arrière, la faisant pivoter, elle s'adossa malgré elle contre les barreaux qui était à droite. Elle avait poussé un cri de surprise et de douleur, et à présent, sa main compressait son bras d'où le sang commençait à s'échapper, coulant le long de son avant-bras, gouttant sur le sol.
Le prisonnière n'en cru pas ses yeux. Comment avait-il osé?? Elle le regarda sans comprendre, les sourcils froncés, les lèvres entre-ouverte. Il... Il n'avait pas le droit! La douleur lui tournait la tête.

- Tu... Tu n'as pas le droit!!

Sur ces mots, la Hargneuse recula doucement. Elle était bien consciente qu'il ne fallait pas sous estimer ce genre d'énergumène. Il maîtrisait son arme, ce n'était pas un débutant. Elle continua de reculer vers le fond de sa cellule. Puis, un rire nerveux s'échappa de ses lèvres.

- Ah! Tu fais le malin devant les barreaux, hein? Lâche! Donne moi une arme et on verra qui s'en sert le mieux!

Elle ne l'avait pas quitté des yeux, malgré que le regard du directeur soit inquiétant...

Tyser constata qu’elle restait très agitée malgré le fait qu’il lui ai tiré dessus, il fut assez surpris de cette réaction, habituellement ce genre d’acte était suffisant pour calmer les prisonniers. Tant mieux remarque, cette prisonnière exceptionnelle serait un bon jeu pour lui, alors qu’il l’avait toujours en joue il rechargea son pistolet et tira sans sommation une nouvelle fois dans l’autre bras, avec la même précision mortelle. On pouvait aisément comprendre après ces deux tir, que le directeur ne manquait pas sa cible avec un pistolet … Tyser sortit un peigne de sa veste et recoiffa tranquillement ses cheveux puis il rangea le peigne, enfin il fit de son habituel ton neutre, ignorant les paroles de la détenue:

"Bon la prochaine fois je fais le genou gauche si tu ne te calmes pas."

- Ahhhh!

Elle avait reçue une autre balle, dans le bras droit cette fois. LA douleur la fit vaciller un instant et elle s'appuya contre le mur du fond de sa cellule. Elle ne pouvait plus bouger les bras, ça lui faisait trop mal. Son visage dessina une horrible grimace alors qu'il se recouvrait de sueur.
Roxane ne voyait plus rien, ses yeux étaient embrumés, sa tête lui tournait...
Les paroles du directeur résonnèrent à ses oreilles... Étrangement, elle avait l'impression d'avoir déjà entendu cette phrase, précisément avant qu'il lui tire dans l'autre bras. Et il l'avait fait! Il avait tenu parole.
Allait-il faire la même chose encore?
Elle leva les yeux sur lui, en se mordant la lèvre inférieur, autant pour la douleur que pour s'empêcher de répliquer. Non... Ne dit rien, il va le faire... Il va le faire...
La Hargneuse regarda ses mains ensanglanté, qui avaient d'ailleurs fais des traces sur le mur et sur les barreaux.
Elle hurla de frustration, ses bras la piquaient affreusement.
Sa tête lui tourna encore, plus fort, et dans l'énervement, elle brailla :

- Connard !!!!!!

Tyser regardait la jeune femme vaciller, la douleur devait être insoutenable à ce moment et il le savait, elle se tut un long moment gémissante, Tyser lui semblait à la fois satisfait et déçu. C’est alors qu’elle brailla une insulte à son égard. Encore? Elle ne manquait vraiment pas de cran, cette femme avec du caractère, c’était un cas intéressant. Tyser calmement rechargea son arme et avec le même sang froid et la même précision tira dans le genou gauche, faisant exploser la rotule de la jeune femme. Il avait tenu parole une nouvelle fois. Tyser dit alors d’un ton sarcastique:

"Bien, la prochaine fois je m’occupe de l’autre genou, on peut continuer longtemps comme ça tu sais … Enfin, jusqu’à ce que la perte de sang de fasse perdre connaissance."

Ça y est, c'était dit. Roxane ne pu s'empêcher de penser qu'elle aurait dû se taire. Lentement, comme au ralentit dans un cauchemar, elle vit Mr. Tyser recharger son arme lentement, comme prenant son temps, serein comme il est impossible de l'être dans une telle situation. Déjà accéléré, le souffle de la prisonnière prit encore plus d'ampleur, le gros calibre se pointait tranquillement vers elle, et dans une nouvelle explosion, elle sentit son genou sauter, la faisant tomber sur le sol dur et froid en béton, lui arrachant un cri de douleur à en tordre les boyaux. Elle c'était bien sûr réceptionnée sur un de ses bras troué d'une balle.
La bouche ouverte, la respiration coupée, la Hargneuse gisait sur le sol, les mains tremblantes, muettes à certains moments alors qu'elle tentait de reprendre sa respiration, gémissante à d'autres instants, incapable de bouger, son genou créant une flaque de sang dans la cellule.
Elle ne prit même plus la peine de regarder le directeur de la prison, elle ne chercha même pas à répondre, elle en avait eu assez, et même si elle avait voulu riposter, elle en était incapable.
Elle voulait qu'on l'aide, ce qui était très rare, pitié qu'on lui retire cette douleur, pourvue qu'elle se réveille loin d'ici....
Mr. Tyser s'adressa à elle une nouvelle fois, lui proposant le genou droit si elle ne se calmait pas.
Elle ne répondit pas et se contenta de rester ainsi sur le sol, en train de se mordiller sa lèvre inférieure pour ne pas trop gémir.

Ben constata que la jeune femme n’en pouvait plus, elle ne cessait de gémir, une flaque de sang se dessinait en dessous d’elle, et elle avait baissé le regard et mis sa répartie de coté, apparemment Tyser l’avait calmé pour de bon, il faut dire qu’il n’y avait pas été de main morte, il fit alors d’un ton froid tout en rangeant son arme

"Tu vois, ceci est un avant goût de ce qui t’attend ici si tu continue à faire la rebelle. Mais tu sais je peux être bien plus cruel que ça, alors je te conseille de ne plus jamais me manquer de respect, on a pas la même valeur tout les deux, toi tu n’es qu’une moins que rien qui a voulut se prendre pour dieu en tuant quelqu’un, moi je suis celui qui va te punir de tes actes, et le maître incontesté ici. Vu?"

Il interpella alors un garde qui était au fond du couloir, le gardien se dépêcha de venir et s’arrêta net devant la prisonnière, en fronçant les sourcils, il venait de comprendre pourquoi de telles rumeurs portaient sur le directeur, il était bien plus cruel qu’il ne l’avait imaginé. Tyser lui dit alors en quittant l’aile:

"Emmène moi ça à l’infirmerie, je ne voudrais pas qu’elle meurt de ses blessures alors qu’elle a encore beaucoup de temps devant elle pour se repentir de ses actes."

[Vers … Quelque part!]

Un avant-goût... Un simple avant-goût.... Comment pouvait-il dire cela? Comment pouvait-il faire pire? Il avait sans doute beaucoup d'imagination.
Roxane ne répondit pas, et toussota faiblement, ce qui lui arracha de nouveaux gémissements alors que le gardien ouvrait la cellule pour l'emmener à l'infirmerie. Les pas de ce dernier se rapprochèrent d'elle, et il la chopa par un bras, ne faisant pas vraiment attention à sa blessure.
La Hargneuse ne pouvait plus marcher, elle était à bout de force, sa tête lui tournait affreusement, elle avait envi de vomir. Le gardien dû donc la porter quelque peu. Roxane tenta de se soulever de quelques grammes avec son autre jambe valide, de peur que si elle ne le faisait pas, son genou à la rotule explosée allait frotter par terre.
Lorsqu'elle sortie de la cellule, elle vit que le directeur de la prison était partit. Et c'est en dessinant une trainée de sang sur le sol que Roxane était menée à l'infirmerie.

[ Vers l'infirmerie]

[--> Revenant de l’infirmerie]

Enfin débarrassée du métal des balles de Mr. Tyser, Roxane avait été raccompagnée dans sa cellule par des gardes. Elle avait décidé de ne pas faire trop d’histoire, car ses bras s’étaient réveillés après l’anesthésie, et une petite douleur commençait à lui courir sur les bras et dans le genou. D’ailleurs, depuis qu’elle était sortie de l’infirmerie, elle boitait, et cela avait le don de la fatiguer grandement. Mais bon, il n’y avait pas de quoi en faire un plat.
Dans un grincement de porte qui aurait besoin d’un bon coup d’huile, la hargneuse et ses escorteurs entrèrent dans le couloir de l’aile A. Voyant sa cellule non loin, la jeune femme esquissa une grimace et ralentit inconsciemment son allure déjà peu vive. Mais elle se fit rapidement pousser dans le dos par un gardien qui la surveillait distraitement. La prisonnière remarqua ce manque d’attention, et plus sa cellule approchait, plus elle se disait que c’était sans doute le moment de tenter quelque chose, tant qu’elle n’était pas dans sa cellule. Elle marchait devant les gardes et elle était bien consciente qu’il lui fallait être très rapide si elle tentait quoi que ce soit… Elle se mordilla la lèvre inférieure, si elle devait se décider, c’était maintenant ! Et puis qu’avait-elle à perdre en même temps ? A part la mettre dans sa cellule si elle loupait…
Ni une ni deux, elle se retourna brusquement vers le gardien qui lui avait semblé le moins alerte et lui envoya un coup de poing qui lui fit d’ailleurs assez mal à la main. Elle avait mal jugé la distance qui la séparait des gardes et fut surprise de heurter si rapidement le nez de l’homme qui se mit à pisser le sang. Voyant que son collègue avait eu le temps de sortir sa matraque, Roxane ne vit pas d’autre alternative que de courir vers la sortie. Elle ne pouvait pas tenter de se battre contre une matraque et sûrement un flingue, alors autant tenter sa chance dans une course poursuite pratiquement inespérée. Son genoux mutilé l’empêchait de courir correctement…
Le gardien se mit à lui courir après tant dis que son collègue pestait en se tenant le nez. Arrivée à la porte qui desservait le reste du bâtiment, la hargneuse tenta de l’ouvrir, s’excitant dessus, mais apparemment, il fallait une clé ou un passe magnétique pour l’ouvrir, et malgré son acharnement, elle ne bougea pas.
Roxane dû donc se tourner adossée à la porte vers le gardien, qui brandit sa massue, et alors qu’elle tendit les bras pour se protéger, il lui donna un violent coup sur la tête.
….Noir….

La pénombre s’était emparée de la cellule qui s’étendait sous ses yeux. Cette dernière devenait floue de temps en temps, et la prisonnière avait la tête lourde et douloureuse. Elle se releva lentement, car elle était à plat ventre sur le sol froid en ciment, une main sur le haut de son crâne avec une grimace sur le visage. La nuit était tombée depuis plusieurs heures, c’était une nuit sans étoiles, juste le noir. Mais comment pouvait-il en être autrement ici ? Elle décida d’aller se coucher dans le lit étroit. La journée avait été longue, trop longue. Les doigts crispés sur les draps, les yeux grands ouverts, Roxane sentait bien qu’elle n’arriverait pas à dormir. Elle resta ainsi tout le reste de la nuit, à fixer un point imaginaire dans le noir jusqu’à ce que le soleil se lève.
Le lendemain, la jeune femme se réveilla avec étonnement. Elle avait réussit à dormir une heure ou deux, tant mieux. Elle se leva de son lit, et lorsqu’elle posa ses pieds nus sur le sol, elle sentit un drôle de liquide presque sec à certains endroits… Lorsqu’elle baissa le regard, elle s’aperçut qu’il s’agissait de son propre sang qu’elle avait déversé le jour précédent. Cette vue la mit en rogne, elle avait presque oublié la violence dont avait usé cet homme. De mauvaise humeur, elle remit ses chaussures qu’elle avait quitté avant de se coucher dans la nuit, et s’avança vers sa petite fenêtre. Le soleil brillait, et elle pouvait entendre le bruit lointain des vagues…
Elle ramassa un petit tabouret qui traînait dans sa cellule pour se hisser dessus et avoir une meilleure vue. Comment sortir d’ici ? Etait-ce seulement envisageable ? Il fallait bien tenter. Mais encore une fois : comment ?
Elle descendit de son tabouret et commença à faire les cents pas. Son ventre se mit à grogner, quand est-ce qu’on mangeait ici ??
Elle s’avança vers les barreaux et la porte de sa cellule et se mit à crier :

- Oh ! J’ai faim, vous entendez ?! Qu’on m’apporte un p’tit dèj tout de suite ! Cellule A-05 bande de bouffons ! Eh, oh !

Elle allait continuer à réclamer avec détermination lorsqu’elle entendit quelque chose bouger….

surge marchait dans le couloir de l'Aile A quand il entendit un vacarme fou provenant de la cellule A-05. Un voix de femme criait la famine et elle ne semblait pas contente. Un garde assis près dormait. Le lieutenant se demanda comment il pouvait encore dormir avec tout ce bruit. Il ne posa pas plus de question. Il claqua des mains pour réveillé l'homme endormie. Celui-ci leva sa petite casquette et dévisagea Surge.

- Tu veux quoi?

- Qui est cette dame qui hurle ?

- Eeeehhh laisse moi deux secondes...

Le garde se tourna vers un pseudo-tableaux et le desecndit jusqu'à trouver la cellule recherché.

- À ouais cette gârce, elle m'a peter le nez... c'est une dénommée Roxanne...Eingol... Egoel... Eingoel bon... une vrai emmerdeuse...

- Je vais donc réglé son cas...

Surge remarqua que l'homme avait en effet le nez déformé et un mouchoir rouler dans celui-ci. Puis il se tourna et marcha vers la cellule de la dame en furie. Il avança et se posta droit devant les barreaux. La silouhette de Easton était imposante. Il prenait presque l'entièreter de la largeur de la porte. De son regard froid et sans emotion il regarda la fille devant lui. Longtemps. Puis articula.

- Que veux-tu au juste?

Roxane avait entendu discuter non loin de sa cellule. Elle reconnue la voix du gardien qu’elle avait frappé, mais l’autre voix lui était inconnu. Elle leur lança :

- N’écorchez pas mon nom, c’est Roxane Eigoel ! Ei-goel ! Tsss…

Elle avait attrapé les barreaux avec ces petites mains, et regardait à présent l’homme à la silhouette carrée approcher. Elle le dévisagea un instant, l’air peu commode, une légère grimace sur le visage. Puis, lorsque l’homme lui demanda ce qu’elle voulait, elle lui répondit :

- J’ai pas crié assez fort ?! J’ai faim j’ t’ ais dis, alors ramène moi un truc à grailler ! Et dépêche toi, soldat de mes deux, j’suis pas d’humeur à attendre quand j’ai l’estomac qui quémande !

Disant cela, elle avait croisé les bras et fixait le soldat droit dans les yeux, bien décidée à ne pas se faire impressionnée. C’était qui, lui encore ? Un garde ? En tout cas, elle avait intérêt à avoir à manger, et vite, la faim la rendait de très mauvaise humeur. Son regard quitta le visage de l’homme pour le regarder de haut en bas. Sur sa hanche, elle pu voir une sorte de pistolet, et se demanda un instant si elle n’y avait pas été un peu fort… Oh, et puis zut, il n’allait pas s’en servir de toute façon, c’était pour faire peur, rien de plus. Enfin elle l’espérait.
Et tout cas il avait l’air d’un militaire endurcit, mais bon, quelle différence entre les flics et les militaire ? Elle en avait déjà maté et tué un, elle pouvait bien recommencer si il la poussait à bout.
Elle attendit donc sa réponse.

Surge ne broncha pas au crie de la jeune femme, premièrement elle ne lui faisait pas peur et deuxièmement, il avait été entraîner contre c'est genre de gens. Surge la regarda fixement droit dans les yeux de son regard dure. Puis vit le sang au fond de la cellule. Qu'avait-elle pu faire? Easton se gratta le derrière du coup puis croisa ses bras, bomba ainsi ses muscles par inadvertance.

- Répond d'abord, pouruqoi tout ce sang? Tu fait comme les prisonniers anglais de l'âge féodal et tu te fracasses le crâne sur les murs?

Puis le lieutenant fit des signe de non , mais pas negativement, simplement par exaspération, puis réentama.

- Ensuite, sois plus poli si tu veux bouffer, je pourrais te laissé crevé comme une chienne ici. J'ai déjà passé trois semaines au Vietnam me nourrissant tout les 4 jours d'une petite rations de nouriture pas plus grosse que 4 tranche de pain.

Surge, en bon lieutenant, ferait poirroté cette femme quelque temps avant de répondre à sa demande. Il attendait maintenant de voir sa prochaine réaction.

Alors comme ça il pensait qu’elle se faisait mal toute seule ? Ridicule, elle n’avait pas que ça à faire. Il voulait apparemment être autoritaire, mais qu’espérait-il? Elle n’était pas du genre à être sympathique avec ceux qui la font poiroter. Il se permettait des questions débiles et ne bougeait pas d’un poil. Elle lui répondit avec dédain :

- Oh oui, bien sûr, j’adore me fracasser la tête contre les murs, c’est si relaxant !

Cette seule réplique sur le sujet serait la dernière, elle n’avait aucune envie de relater sa rencontre avec le directeur de la prison, ça ne servirait qu’à aiguiser sa mauvaise humeur un peu plus…
Elle écouta sa dernière remarque les bras toujours croisés, le fixant d’un regard meurtrier.

- Vous DEVEZ me nourrir ! C’est votre devoir de petit soldat larbin, non ? Alors dépêchez vous, et j’en ais rien à carrer que vous étiez à l’agonie dans la jungle, c’est votre problème, mais ici, il y a de la nourriture correcte alors arrêtez votre cinéma et activez vous ! En plus vous n’avez aucune autorité, vous vous prenez pour le patron ou quoi ? Nan mais vraiment…

Elle tourna ensuite le dos au soldat et alla s’asseoir sur son lit en boitillant. Son genou lui faisait mal à force de rester debout, ça la fatiguait. Roxane posa un instant son regard sur son bandage et releva les yeux sur le soldat.

- Vous êtes toujours là ?? Allez-y, je vous attends là de toute façon, vous l’aviez comprit non ?

Surge observa la femme boiter. Que lui était-elle arrivée? Il le demanderais plus tard... Maintenant il devait faire voir qu'il était plus haut que cette femme, non par sexisme ou besoin d'autorité, juste car il avat toujours été plus haut que certains et plus bas que d'autres, il savait donc où était sa place. Et Roxanne le saurait bien assez tôt.

- Oui mademoiselle Eigoel, j'ai de l'autorité, sur toi, et sur tous tes amis. Je ne suis pas là pour te servir. Non, loin de là. Je suis là pour t'apprendre l'obéissance. Alors voici le plan : Tu vas me faire 10 pompes, et entre chaque, tu diras Merci Lieutenant de prendre soin de ma santé, ensuite je t'amènerai à la cafétèria. Et si tu les fais rapidement sans chigner, je t'apporterai de l'eau en plus.

Le lieutenant fit un sourire en coin avec un regard froid. Il devait apprendre la repsect à cette prisonière. Et ce par n'importe quel moyen.

- Quoi ? !

Son étonnement avait résonné dans tout le couloir de l’aile A. Elle était sidérée, il lui demandait de faire des pompes ! Puis quoi encore ? Il n’avait vraiment pas froid aux yeux lui, et puis quoi encore, elle n’était pas là pour négocier. Quelle idée farfelue, qu’est-ce qu’il cherchait à montrer ?
Toujours assise sur le lit, Roxane avait croisé les bras, le fixant durement, comme si elle se livrait à un duel de regard. Elle reprit :

- Nan mais ça va pas vous, et puis quoi encore ? Vous délirez mon vieux, jamais je ne ferais ça, et surtout pas pour vous ! Nan, mais on aura tout vu dans cette prison de fous…

Son ventre se mit à grogner et elle posa sa main sur celui-ci. Elle en avait marre d’attendre, qu’il se bouge ! Apparemment les repas se passaient à la cafétéria, alors qu’on l’y emmène…
Elle se leva de sa couche étroite, s’avança vers la porte et commença à secouer les barreaux qui, une fois de plus, ne bougeaient pas d’un poil.

- Allé, ouvrez qu’on y aille.

Nullement surpris de la réaction de la jeune femme, Surge attendit, et quand elle posa ses main sur les bareau, il s'empara des poignets de celle-ci et les tira jusqu'à ce qu'elle se cogne le visage entre deux bareaux. Puis la tenant fermement il commença.

- Hey oh, calme toi. Je suis loin d'être ton serviteur. Je suis ici pour t'apprendre l'obéissance, ce qui ne fera qu'amélioré ta qualité de vie. Réfléchies à cela.

Puis Surge posa son pied contre le ventre de Roxanne et poussa puis lacha sa prise. Ce qui eu pour effet de l'envoyer valser au plancher. Il ouvrit la porte puis la referma derrière lui. Il s'avança près de Roxanne sans jamais la quitter du regard.

- ... Tu devrais faire attention à ce que tu fais ou dis.

Roxane s’était fait surprendre, et sans comprendre ce qui se passait, elle s’était trouvée plaquée contre les barreaux. Elle tenta de se défaire de l’emprise de l’homme, mais il semblait beaucoup plus fort qu’elle, et elle ne réussit qu’à se torturer les poignets à force de les bouger dans tous les sens dans les mains du soldat.
Puis elle sentit une pression sur son ventre, et alors qu’elle s’apprêtait à répliquer, elle se retrouva projetée en arrière, heurtant le sol, grimaçant lorsque ses blessures furent ravivées par le béton.

- Espèce de… !!!

Roxane serra les dents, et se redressa lentement, regardant le soldat entrer dans la cellule et la fixer. Les yeux de la jeune femme se posèrent sur la porte de la cellule qui se referma derrière le soldat. Elle pesta, relevant le regard sur lui. Elle était à présent debout, et chercha rapidement quelque chose pour attaquer cet homme qui la mettait hors d’elle. Elle recula lentement vers le fond de la geôle, le surveillant du coin de l’œil.
Puis, elle aperçut le petit tabouret qui traînait dans sa cellule. Elle le prit fermement, et l’envoya de toutes ces forces sur Easton, espérant le blesser, ou du moins lui montrer qu’elle ne se laisserait pas faire.
Il n’y avait rien d’autre dans cette petite pièce, même pas un bout de fer tombé de quelque part.
Adossée au mur du fond, elle le fixait, les sourcils froncés, prête à riposter.

Easton reçu de plein fouet le tabouret dans le torse ce qui le fit reculer de plusieurs pas, mais il n'aurait que quelques bleus. L'ex-militaire avait beaucoup de patiente et Roxanne la mettait à grande épreuve. Surge pris le tabouret d'une main et l'envoya planner derrière lui par la droite. Il n'avait pas toute sa journée, il avait autre chose à faire. Il écrasa la jeune femme du regard, puis avança d'un pas rapide mais prudent vers la jeune femme, prêt à bloquer tout assault. Sa main gauche étant fermer en poing et la droit ouverte prêt à attraper un membre.

- Tu joue avec ma patiente Roxanne, j'aurais pu être gentil mais tu ne sembles pas vouloir cela, tu semble vouloir que j'empire tes blessures, non? Si c'est cela que la masochiste en toi désire je suis prêt.

S'arrêtant à environ une brassée de Roxanne, Surge craqua les os de son coup. Plus aucune arme était à porter de la jeune femme en moin qu'elle n'ai des objets dans ses poches. Le lieutenant se demanda s'il était juste d'empirer les blessures de la jeune femme. Était-ce nécéssaire? S'il devait le faire il en viendrait là.

Roxane resta dos au mur, à regarder le soldat approcher, et à sa plus grande surprise, il s’arrêta non loin d’elle, ne tentant rien. Il avait reçu le tabouret dans la poitrine de plein fouet, et cela en aurait énervé plus d’un. Mais contrairement à cela, il se contentait de la prévenir de ce qui pourrait l’attendre si elle lui manquait un peu de trop de respect. Il avait l’air d’être extrêmement patient.
La jeune prisonnière posa son regard sur le poing serré du lieutenant, alors que l’autre était ouverte, prête à la choper si elle tentait quoi que ce soit. Il allait falloir la jouer tranquille. Elle remonta son regard sur celui d’Easton, et lui dit d’une voix claire :

- Bon, on y va à cette cafétéria ?

Elle avait bien entendu ce qu’il lui avait dit, et vu la patience dont il usait, elle ne savait pas vraiment à quoi s’attendre, à quel moment allait-il craquer ? Pour l’instant, il était prévenant envers elle, mais ses poings étaient serrés. Méfiance…
Elle se décolla lentement du mur, ne le lâchant pas du regard, les bras le long du corps, les mains détendues. Peut être qu’en choisissant cette attitude inoffensive il l’emmènerait enfin… Elle ne savait pas vraiment comment se comporter avec lui, mise à part ne pas se laisser faire et obéir à des actes humiliants.
Son ventre gargouilla à nouveau.

Surge esquissa un sourire, puis pris un des bras de Roxanne d'une main et de l'autre sortit des menottes de sa poche. Puis attacha les deux bras dans son dos. Il plaça son indez et son majeur au centre de la colonne de Eigoel, et pesa, l'incitant à marcher. Puis arrivant à la porte il l'ouvire avec la carte et tapa rapidement le nip à plusieurs chiffres. Quand les deux personnes sortirent, Surge reçu un regard noir de la part du soldat au nez cassé, qui n'aimait pas le fait que Surge est pu amadoué si facilement Roxanne.

- Voici comment ce conduit une prisonnière qui peut recevoir des faveur plus tard, Roxanne. C'est ainsi qu'un garde pourra t'amener dans un endroit sans te battre, ou empirer tes blessures à chaque fois.

Ils marchèrent pendant quelque minute pour atteindre ensuite la cafeteria.

[ Vers la Cafeteria avec Eigoel ]

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